La liberté d’expression en Tunisie me rappelle un peu les publicités de « Elyssa », l’opérateur téléphonique, celles incitant à parler sans fin, avec ses offres abrutissantes.
La liberté devient un bourdonnement d’abeilles , une anarchie destructrice de mots insensés, démunie de raison sans vrai but ni vraie motivation.
« N’arrête pas de parler » (ما تسكتش), disaient ils, les crétins de «Elyssa ». Et c’est ce a quoi la plupart des tunisiens pensent de ce droit si cher à mes yeux.
Pour les arrivistes de la culture, les intrus, les éternels ignorants, les attardés arrogants et les bornés absolus, être libre de s’exprimer revient à parler sans se soucier des retentissements de ses dires.
Parler sans jamais penser à se taire quand il le faut, pour prendre le temps de penser.
Parler vite et mal, pour combler le vide intellectuel qu’on cache en soi.
Pour un peuple, pour le moins malade, comme le notre, chaque brèche qui s’ouvre à la discussion, dans un mur de censure (parfois hélas justifié), tourne bien vite aux ‘souks’ de Moncef bey, ou tout le monde hurle et personne n’écoute les autres.
Un peuple Hystérique et frustré ne peut que foutre en l’air les rares occasions qu’il a pour prononcer ses pensées.
Avant parler apprenez à écouter et à analyser. Epargnez moi, par pitié, vos réflexions désolantes et décevantes qui en disent long sur l’état pathétique et quasi désespéré d’un pays en pleine décadence.
L’expression devrait être le luxe de celui qui la respecte, car il ne s'agit pas de se faire remarquer vainement, ni d’éjecter la puanteur de sa tête sur les autres.
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Quand la voix devient un objet de torture.. |
ps: cet article a été écrit en réponse aux innombrables 'manifestations facebookiennes' contre tout et n'importe quoi. Que Dieu ait pitié de ses créatures dégénérées qui ont la forme d'Hommes!
J'ai lu ton blog d'une traite, j'aime beaucoup et bonne continuation !
RépondreSupprimerMerci. cela me fait plaisir. vous serez mon/ma première abonnée et je vous dis bienvenue.
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